Cercle d'Or, Reykjanes et Reykjavik


Vendredi 8 juin 2018 (suite).

 

La pluie a cessé en début d'après-midi.

Les sites du Cercle d'Or sont les sites remarquables assez proches de Reykjavik, ce qui permet aux touristes de courts séjours de faire le circuit en quelques jours, voire en une seule journée pour les plus pressés. On y ajoute souvent le Blue Lagoon dans la péninsule de Reykjanes et la visite de Reykjavik.

Il y a Thingvellir, lieu de séparation des plaques tectoniques européenne et nord-américaine, Geysir et son célèbre geyser et la cascade Gullfoss. C'est par cette dernière que nous commençons.

Gullfoss
Gullfoss

On est impressionnés d'emblée par la puissance de cette cascade, on devrait dire de ces cascades car il y a en réalité 2 chutes perpendiculaires successives qui tombent d'une hauteur totale de 32 m avant de se perdre dans un étroit canyon. Le débit est impressionnant. Il est près de 18 h et les cars étant partis, les visiteurs se font plus rares.

 

Nous restons un moment à contempler le site, puis nous nous dirigeons vers Geysir.

C'est le phénomène emblématique de l'Islande avec son geyser le Strokkur qui se met en action toutes les 5 minutes environ, jusqu'à une hauteur de 20 à 25 m.

Là aussi les touristes sont peu nombreux et nous pouvons admirer à loisir cette curiosité naturelle. Le jeu est de guetter le moment où il va jaillir pour avoir la meilleure photo. Tout autour de nombreuses fumerolles sortent du sol.

Strokkur
Strokkur
Ces panneaux fleurissent sur tous les grands sites
Ces panneaux fleurissent sur tous les grands sites

Nous nous rendons enfin pour la nuit au camping de Skjol, entre Gullfoss et Geysir.

Certains diront que nous allons beaucoup dans les campings alors qu'en Scandinavie nous n'en avions fréquentés que très peu. Il faut savoir que depuis 2016 le stationnement libre des campings-cars n'est plus autorisé et tous les sites sont munis de panneaux neufs rappelant que sont interdits les tentes, les caravanes et les campings-cars en stationnement nocturne. Certains abus ayant conduit à cette réglementation.

 

Skjol, camping. 161 kms (total 2442 kms dont 1083 en Islande).


Samedi 9 juin 2018.

Skjol

 

Il pleut ce matin et nous ne sommes pas très décidés pour le programme de la journée. Alors on choisit de rester sur place pour nous reposer. Donc c'est mise à jour du blog, étude de la suite du voyage et mots croisés !

Une fine pluie est venue nous mouiller par intermittence. On est sur l'herbe, mais Jacques a pris soin de mettre des plaques de désensablement sous les roues.

Le chemin interne au camping est en sable noir compacté, mais avec la pluie il est devenu mou. Un camping-car néerlandais s'y enlise, heureusement secouru par le 4x4 islandais d'un client du restaurant. Ça nous fait réfléchir sur la stratégie à adopter pour sortir demain...

Le soir nous allons au restaurant du camping pour manger un fish and chips.

 

Skjol, camping. 0 km (total 2442 km dont 1083 en Islande).


Dimanche 10 juin 2018.

Skjol - Strandakirkja

 

La pluie s'est calmée mais l'herbe est très mouillée.

Ce matin un camping-car suisse s'est aussi enlisé dans le chemin. Heureusement il a réussi à s'en sortir tout seul.

Pas question donc d'emprunter le chemin sablonneux et Jacques décide de partir en traversant la partie herbeuse du terrain.

Contact, moteur, un peu de chauffe et c'est parti ! Le camping-car décolle et roule d'un trait jusqu'à l'accueil où le terrain est dur. Mireille restée sur place récupère les plaques et les cales.

On retourne à Geysir revoir le geyser Strokkur qui nous gratifie de 3 jaillissements en quelques secondes !

Strokkur
Strokkur

Le camping Skjol étant mal équipé nous nous arrêtons à Laugarvatn à la station N1 pour faire les vidanges, puis on se dirige vers Thingvellir, là où les plaques tectoniques européennes et américaines s'écartent lentement (5 mm par an, paraît-il).

Nous parcourons la partie nord de cette faille au fond de laquelle est aménagé un sentier et où se trouve la cascade Oxararfoss.

On marche entre l'Europe et l'Amérique !

cratère Kerid
cratère Kerid

Après le déjeuner, nous allons à la partie sud, près du lac et de l'église. Des parkings payants sont aménagés aux endroits stratégiques, et il suffit de prendre un ticket au premier parking rencontré. Il est ensuite valable toute la journée sur tous les parkings. Pratique, ça permet d'aller partout.

Reprise de la route pour aller voir le cratère Kerid au fond duquel il y a un lac aux eaux turquoises.

pluvier doré
pluvier doré

Nous arrivons enfin pour passer la nuit à Strandakirkja dans un petit camping rustique mais gratuit.

On aperçoit la mer au loin et dans les pâtures voisines il y a des chevaux.

De nombreux oiseaux vont et viennent dont un couple de pluviers dorés que nous observons pour la première fois. 

Strandakirkja, camping. 168 km (total 2610 km dont 1251 en Islande).


Lundi 11 juin 2018.

Strandakirkja - Gardur

 

Le temps s'est éclairci lorsque nous allons voir l'église de Strandakirkja, élevée par des marins en remerciement d'avoir survécu à une terrible tempête.

Nous retournons sur nos pas pour aller à Thorlakshöfn et voir si il y a des pêcheurs au port. Sur la route nous prenons en stop un couple de jeunes tchèques qui viennent d'arriver par avion et qui doivent aller à Thorlakshöfn récupérer leur camping-car.

Ils ont choisi de l'expédier par cargo à partir de Rotterdam.

Je ne sais pas si c'est plus économique mais ça leur permet de gagner près d'une semaine de trajet par rapport à notre formule.

Nous les déposons donc au port et nous cherchons des pêcheurs, mais il n'y a pas de pêche artisanale et nous repartons bredouille.

Nous allons faire le tour de la péninsule de Reykjanes. C'est un endroit assez désertique où seuls les cailloux poussent. Mais c'est aussi un endroit où l'activité géothermique est importante.

Nous commençons par le site de Seltun à Krisuvik. Il y a un parcours aménagé qui permet de voir des bouillonnements de boue, et des sulfatares, le tout dans une très forte odeur de soufre.

Arrêt repas sur le port de Grindavik, tout en observant une bande d'eiders.

Nous sommes tout près du Blue Lagoon, centre aquatique artificiel où on peut se baigner dans une eau qui vient des entrailles de la Terre, puisée par une centrale géothermique voisine. On n'a pas l'intention de s'y baigner, d'ailleurs il faut réserver plusieurs jours à l'avance, mais on veut voir à quoi ça ressemble.

D'abord c'est situé au milieu de nulle part, entouré par des champs de lave à perte de vue. Sur l'immense parking qui attend les visiteurs, il y a de nombreux bus, des voitures mais curieusement on est le seul camping-car. Ce genre d'installation de luxe ne séduirait-il pas les camping-caristes ?

On accède par une longue allée taillée dans la lave, pour mettre dans l'ambiance. A gauche de l'entrée on peut déjà voir de grandes étendues d'eau bleue où s'ébattent quelques eiders. Puis on entre dans le bâtiment où les files d'attente s'allongent devant les guichets.

En passant sur le côté on accède au magasin où de très jolies hôtesses vous proposent des articles aux prix assortis au standing des lieux. Ensuite on peut aller au café et de là sortir sur une terrasse en bordure du lagon. Dans l'eau bleue s'agitent des baigneurs, presque exclusivement des touristes et en majorité des asiatiques, le visage enduit de crème vendue au magasin précédemment cité.

C'est beau, c'est soigné, c'est luxueux, c'est cher, mais c'est à voir !

On reprend notre camping-car esseulé sur le parking... sans aucun regret de n'avoir pas goûté aux délices du Blue Lagoon.

Brimketill
Brimketill

A Brimketill une piscine semble avoir été taillée dans la lave du bord de mer. Il n'en faut pas plus pour qu'une légende naisse, une femme troll serait venue s'y baigner.

On va ensuite à Gunnuhver qu'on repère de loin avec ses panaches de vapeur s'élevant dans le ciel. Là ce sont des sources chaudes qui jaillissent comme de petits geysers, émettant parfois des bruits de soufflements importants.

On s'arrête encore à Midlina. On retrouve la faille inter-continentale qui coupe l'Islande en 2. Symboliquement un pont a été construit qui relie l'Amérique à l'Europe!

Gardur, avec vue sur la mer.
Gardur, avec vue sur la mer.

Des instituteurs islandais en voyage nous apprennent que l'école est finie depuis le 1er juin et ne reprendra qu'au 15 août.

Notre étape du soir sera à Gardur, petit camping à la pointe nord de la péninsule, avec vue sur la mer.

 

Gardur, camping. 198 km (total 2808 km dont 1449 en Islande).


Mardi 12 juin 2018.

Gardur - Hafnarfjördur

 

Vue sur mer ce matin pour boire notre petit café. Quel bonheur !

Le temps est dégagé. Déjà 2 semaines que nous sommes en Islande.

Pour fêter ça nous offrons un lavage à notre camping-car. On rencontre notre premier magasin Bonus et on s'y arrête pour faire un plein de victuailles.

A la sortie nous sommes cueillis par une averse, ce qui ne nous incite pas à aller à Reykjavik qui est notre prochain objectif.

Nous allons donc au camping d'Hafnarfjördur et nous irons à Reykjavik demain.

 

Hafnarfjördur, camping. 55 km (total 2863 km dont 1504 en Islande).


Mercredi 13 juin 2018.

Hafnarfjördur - Akranes

 

Nuit calme dans ce camping qui est alternatif pour ceux qui ne veulent pas aller au camping de Reykjavik. Les arrivées se sont succédées jusque tard dans la "nuit", et le camping, qui n'est pas grand, était plein.

Première vraie pluie ce matin, jusqu'à présent nous n'avions eu que du crachin.

Nous allons à Reykjavik. Nous nous garons sur un parking gratuit vers les chantiers navals et nous partons à l'assaut de la capitale de l'Islande.

On est loin de la circulation qu'on peut trouver dans d'autres capitales. La ville est de dimension humaine et le centre est majoritairement composé de petites maisons à 1 ou 2 étages. Sur le front de mer, par contre, fleurissent des immeubles modernes et de nombreux chantiers sont en cours.

Nous commençons par le vieux quartier avec la plus vieille maison de Reykjavik, le Parlement (Althing), la cathédrale Domkirkjan et les petites rues qui les entourent.

Puis nous arpentons Laugavegur, les "Champs Elysées" de Reykjavik bordé de nombreuses boutiques, de maisons décorées et de vitrines inattendues.

Une sérieuse averse nous oblige à nous réfugier dans un grand magasin. On n'est pas les seuls, chacun faisant semblant de s'intéresser à la littérature islandaise pour garder une contenance ! 

Nous montons ensuite vers l'église Hallgrimskirkja par des rues aux maisons colorées ou au toit herbu, ce qui surprend dans la capitale.

L'église est en forme d'orgues basaltiques et au sommet de sa tour on découvre une vue panoramique sur Reykjavik.

L'intérieur est très sobre avec des lignes épurées.

Sur le parvis, la statue de Leifur Eriksson, fils d'Eric le Rouge, se dresse fièrement.

Retour au bord de la mer avec la visite à la sculpture du Voyageur du Soleil.

Au loin on voit la maison où s'est déroulé en 1986 le sommet réunissant Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev.

Nos pas nous mènent à Harpa, le nouveau centre culturel, à l'architecture surprenante.

Harpa
Harpa
camping d'Akranes
camping d'Akranes

Après cette petite boucle, nous rejoignons le camping-car, il est 17 h 30.

Nous reprenons la route pour aller à Akranes.

Nous empruntons le tunnel à péage qui permet d'éviter le tour du fjord Hvalfjördur et ses 50 km. La dépense est à peu près équivalente.

Nous nous installons au camping d'Akranes, face à la mer.

Akranes, camping. 67 km (total 2930 km dont 1571 en Islande).