Sterne arctique qui couve
Sterne arctique qui couve

Vendredi 29 juin 2018 (suite).

Drangsnes - Hvammstangi

 

On déjeune sur une aire de pique-nique, toujours les yeux rivés vers la mer, avec vue sur les sternes qui couvent, les eiders et les goélands.

A Hvammstangi on refait un plein de gazole, les 2 dernières journées ayant été riches en kilomètres. On utilise pour la première fois la carte de fidélité Okran (marque d'une chaîne de stations-services) qui nous avait été fournie avec la carte camping-card et on constate que le prix du gazole affiché à 218,3 ISK à la station, s'affiche à 210,2 ISK sur la pompe. On aurait dû s'en servir avant !

Le tour de la péninsule de Vatnsnes se fait par une gravel road en assez bon état.

On commence par un parc à moutons de forme particulière, puis nouvel arrêt pour voir une colonie de phoques, mais il n'y en a que 4 ou 5, et on en a déjà vus d'autres en plus grand nombre. Cet arrêt nous permet quand même de photographier des bécasseaux violets.

La température est montée à 16° (en ce moment en France il fait entre 26° et 30°, mais on a la canicule qu'on peut).

On ne s'arrête pas au 2ème site signalé de colonie de phoques.

Sur la route nous roulons lentement quand tout-à-coup une sterne arctique attaque le camping-car. Et quand on dit attaque, ce n'est pas de l'intimidation car on entend ses coups de bec sur le toit ! D'autres se joignent à la première.

Nous sommes au milieu d'une zone de nidification et elles défendent farouchement leur territoire. A l'abri nous essayons de prendre des photos de ces petits oiseaux d'une centaine de grammes, attaquant un mastodonte de plus de 3 tonnes.

Un touriste sortant de sa voiture est obligé de rentrer précipitamment, les oiseaux piquant son crâne. On a rencontré un Français vivant au Canada, avec une belle entaille sur le cuir chevelu.

chevaux en liberté
chevaux en liberté

En même temps une harde de magnifiques chevaux en liberté arrivent en galopant et passent non loin du camping-car arrêté pour les sternes.

Hvitserkur
Hvitserkur

Après ces émotions, nous continuons jusqu'à Hvitserkur, un rocher en forme d'animal qui semble boire dans la mer. Nous sommes à marée basse et l'illusion doit être encore plus grande à marée haute.

Nous finissons la boucle en retournant à Hvammstangi où nous passons la nuit au camping.

Hvammstangi, camping. 280 km (total 4970 km dont 3611 en Islande).


Samedi 30 juin 2018.

Hvammstangi - Skagaströnd

 

Il a plu pendant une grande partie de la nuit et ce matin c'est le brouillard et un petit crachin qui sont présents. Cela ne nous incite pas au départ aussi nous passons la matinée à mettre à jour le blog et à faire d'autres bricoles.

grand gravelot
grand gravelot

Un grand gravelot vient nous rendre visite, permettant au site de s'enrichir d'une photo d'oiseau en plus.

Eglise de Blonduos
Eglise de Blonduos

Nous partons en début d'après-midi et par la route n°1, monotone sous les nuages bas, nous rejoignons tranquillement Skagaströnd. Après les longs trajets des jours derniers nous n'avons pas envie d'aligner les kilomètres.

A Blonduos la station de lavage est encombrée. Nous profitons quand même pour prendre en photo l'église grise qui donne une impression de tristesse dans cette ambiance pluvieuse.

Le camping-car se fera une beauté à Skagaströnd et après une petite visite du port nous nous installons au camping.

 

Skagaströnd, camping. 90 km (total 5060 km dont 3701 en Islande).


Dimanche 1 juillet 2018.

Skagaströnd - Varmahlid

 

Temps couvert mais doux, pas de pluie, pas de vent.

Nous allons remonter la côte est de la péninsule de Skagaheidi pour voir Kalfshamarsvik, un bel ensemble d'orgues basaltiques qui descend doucement dans la mer comme la chaussée des géants en Irlande et la cascade de la rivière Fossa qui se jette directement dans la mer.

Attaque en règle de sternes
Attaque en règle de sternes

Double déception : pour atteindre Kalfshamarsvik, il y a des clôtures partout qui empêchent d'y accéder à partir du phare. De plus l'endroit est gardé par des sternes arctiques et Jacques ne doit qu'à son bâton, brandi au-dessus de la tête tel un paratonnerre, de ne pas subir l'agression des volatiles qui défendent leurs nids.

De même à la cascade, il faut franchir des barrières pour la voir. De plus le bord de la falaise est dangereux, miné par dessous par l'érosion ou par les mouettes qui y nichent, le dernier mètre risque de s'effondrer si on marche dessus.

Cependant la côte est jolie et on a une vue en fond sur la péninsule et le glacier Drangajökull.

Séchoir plein de têtes de morues
Séchoir plein de têtes de morues

De retour à Skagaströnd, nous allons prendre le déjeuner sur le port. Le ciel s'est dégagé et il fait un temps superbe. 18°.

Nous prenons ensuite la direction de Saudarkrokur où nous voyons des séchoirs à poissons garnis de têtes de morue. A quoi ça sert ? Peut-être à faire des appâts ?

Glaumbaer
Glaumbaer

Nous avions prévu de passer la nuit à Saudarkrokur, mais le camping est détrempé et on n'ose pas s'aventurer sur ses pelouses spongieuses à cause du risque d'enlisement.

On continue jusqu'à Glaumbaer, ferme en tourbe bien conservée auprès de laquelle il y a une église en bois.

Vidimyri
Vidimyri

C'est une autre église, Vidimyri à Varmahlid, en tourbe et au toit herbu, qui est notre prochaine étape. A noter que, comme bien souvent maintenant, le parking, pourtant signalé sur Campingcar-infos comme lieu de bivouac, est orné d'un beau panneau interdisant d'y passer la nuit.

On finit notre journée au camping de Varmahlid.

Varmahlid, camping. 143 km (total 5203 km dont 3844 en Islande).


Lundi 2 juillet 2018.

Varmahlid - Hauganes

 

La douceur prend le dessus, il fait 17° dès le matin, bien que le ciel reste nuageux.

Nous continuons tranquillement notre tour d'Islande.

C'est vers une cathédrale, rien que ça, que nous nous dirigeons, à Holar. C'est impressionnant de voir qu'une si petite agglomération possède un tel monument !

Au coeur du village il y a aussi une maison en tourbe et l'accès en est gratuit.

Grafarkirkja
Grafarkirkja

Plus loin nous visiterons Grafarkirkja, encore une église en tourbe, mais celle-là serait la plus vieille d'Islande et une des plus petites.

A Siglifjördur nous visitons le musée du hareng, très intéressant.

Nous voulons passer la nuit au camping, idéalement situé en centre ville et face au port, mais la préparation d'un festival de musique folklorique occupe tout l'espace. On reprend donc la route.

Nous ne sommes plus loin d'Hauganes où nous avons l'intention de faire un safari baleine aussi nous décidons de nous en approcher en dormant au camping de Dalvik. Avant de nous y installer nous voulons avoir des renseignements sur le safari et nous poussons nos roues jusque là.

On constate qu'il y a un petit camping près du port et en nous installant là nous serons à pied d'oeuvre pour demain matin. Ce camping ne figure pas sur notre carte ni sur nos listes, et on y sera bien, avec vue sur la mer.

 

Hauganes, camping. 188 km (total 5391 km dont 4032 en Islande).


Mardi 3 juillet 2018.

Hauganes

 

Hier soir nous avons consulté la météo : vent faible, pas de précipitation le matin. C'est tout bon pour réserver le bateau pour 9 h 30. La réservation par internet promet une remise de 10%, mais la connexion étant trop faible, le paiement sécurisé n'a pas voulu passer.

Qu'à cela ne tienne, nous allons ce matin au comptoir de Whale Watching Hauganes en expliquant le problème et nous obtenons sans difficulté un tarif encore inférieur à celui promis sur internet.

On nous invite à enfiler des combinaisons chaudes qui nous font ressembler à des Bibendum, et on embarque pour 3 h de navigation sur un bateau traditionnel en chêne.

A peine une centaine de mètres après avoir franchi la jetée du port, le capitaine annonce une première baleine.

Mais elle est encore loin et les photos sont décevantes. Ensuite c'est un groupe d'orques qui pointe le museau, mais là aussi trop loin pour faire des photos correctes. De plus ils plongent à l'approche du bateau.

Nous avançons dans le fjord et on commence à se demander si l'expédition sera une réussite, malgré la mer calme et le soleil qui brille maintenant.

On voit encore quelques cétacés lointains, et soudain ce sont 2 baleines à bosses qui approchent. Le capitaine coupe le moteur et laisse le bateau dériver en leur direction.

Et là, c'est un festival ! Les baleines passent à proximité du bateau, reviennent, comme si elles voulaient jouer avec nous, se glissent sous le bateau, plongent en nous faisant admirer leur nageoire caudale. Nous prenons photos sur photos (près de 500!).

Ces animaux de près de 20 m et 40 tonnes évoluent avec grâce. Elles restent longtemps près du bateau et quand le capitaine décide de faire demi-tour, elles émergent leur tête, peut-être déçues de ne pas pouvoir continuer à se faire admirer !

Le safari se termine par une partie de pêche, des cannes étant à la disposition des volontaires et Jacques attrape une belle morue.

Les prises sont mises en commun et, après avoir été découpées en filets par le capitaine, elles sont distribuées à ceux qui en veulent. Les déchets feront le bonheur des mouettes.

Restaurant de Hauganes
Restaurant de Hauganes

Retour au port et récupération d'un aspect normal après nous être débarrassés de nos combinaisons.

Après cette formidable matinée nous allons manger dans un petit restaurant sur le port un... fish and chips !

Nous passons l'après-midi à trier les photos (dans l'excitation du moment, il y en a quand même beaucoup qui sont inexploitables) et à nous remettre de nos belles émotions.

 

Hauganes, camping. 0 km (total 5391 km dont 4032 en Islande).


Mercredi 4 juillet 2018.

Hauganes - Siglufjördur

 

Le beau temps continue ce matin.

On a décidé de retourner voir les ports du nord qu'on a un peu zappé il y a 2 jours, pressés qu'on était d'aller voir les baleines.

A Dalvik nous profitons des installations du camping pour faire les services puis on se dirige vers Siglufjördur. Nous reprenons les tunnels que nous avions déjà empruntés avant-hier. 3 tunnels successifs dont un à voie unique avec des passing-places tous les 200 m pour permettre de se croiser. Attention ! Il y a des radars sous les tunnels !

Nous arrivons au fameux camping de Siglufjördur en centre ville. Malgré le festival des musiques folkloriques, quelques emplacements en périphérie ont été conservés pour les camping-cars de passage.

On visite le port aux bâtiments colorés qui ont été reconvertis en café, hôtel ou salle de concert, ainsi que les environs. On revoit le musée du hareng.

Nous sommes en face du musée quand un vieux camion des années 30 passe devant nous. Sur la plate-forme il y a des femmes habillées en harenguières, celles qui transformaient le hareng fraîchement pêché, et des hommes avec un accordéon, qui chantent à tue-tête. Ils se dirigent vers le port. Nous nous y rendons et ils rejoignent des personnalités locales qui inaugurent le festival.

 

Nous assistons aux discours auxquels on ne comprend rien, puis un chanteur interprète quelques chansons traditionnelles d'une belle voix grave. Après quelques pas de danse de la part du groupe tout le monde se sépare, le groupe folklorique remontant dans son camion d'un autre âge.

On rejoint le camping-car et ce soir nous nous régalons avec les filets d'églefin reçus à l'issue de la partie de pêche d'hier.

La nuit sera calme malgré la situation en centre ville et la tenue d'un concert dans un bâtiment du port proche de nous. Cependant la pluie fait son apparition dans le soir.

 

Siglufjördur, camping. 55 km (total 5446 km dont 4087 en Islande).


Jeudi 5 juillet 2018.

Siglufjördur - Akureyri

 

Il a plu toute la nuit ! La température descend, mais ça ne fait pas une grosse différence !

Le plafond est si bas qu'on ne voit plus les montagnes.

C'est donc sous la pluie que nous prenons la direction d'Akureyri, 2ème ville d'Islande et capitale du nord.

A l'entrée d'Akureyri, notre visite commence par un centre commercial ressemblant à ce qui se trouve chez nous, mais en beaucoup plus petit. On trouve quand même quelques boutiques de marques internationales qui entourent un supermarché alimentaire.

Puis nous rejoignons le centre. Dans le port sont amarrés 2 bateaux de croisière. Nous stationnons gratuitement sur le parking du port près du centre culturel Hof et nous allons "en ville". Le centre est tout petit et on en a vite fait le tour. Une pizza, par ailleurs très bonne, fera notre repas du midi.

On n'a pas le courage de grimper les nombreuses marches qui mènent à l'église, surtout sous la pluie. On croise une bande de jeunes garçons et filles qui se préparent à faire des travaux d'entretien.

La pluie cesse enfin. On reprend le camping-car et, après avoir essayé plusieurs campings, on se retrouve au camping Hamrar, sur les hauteurs d'Akureyri. C'est un très grand camping partagé en plusieurs zones séparées par des pièces d'eau. La période des vacances pour les adultes étant commencée depuis quelques jours, il y a de nombreuses familles et beaucoup d'enfants. Ce n'est pas un camping de passage comme nous avons l'habitude d'en voir, mais un camping résidentiel où les vacanciers restent quelques jours ou semaines. Il n'y a que des Islandais autour de nous.

 

Akureyri, camping Hamrar. 99 km (total 5545 km dont 4186 en Islande).


Vendredidi 6 juillet 2018.

Akureyri - Akureyri

 

La journée commence bien avec du soleil et de la douceur.

On va suivre la vallée Eyjafjardara pour aller à la rencontre de quelques églises.

Cette vallée est très agricole, on croise beaucoup de tracteurs qui rentrent le fourrage dont de nombreux ballots garnissent les prairies.

On voit d'abord l'église de Grund, classique en bois, puis celle de Saurbaer, plus ancienne, en tourbe. On rate celle de Mödruvellir en passant sur l'autre versant de la vallée, et on remonte vers Akureyri pour rejoindre la N°1 afin d'aller aux chutes de Godafoss.

On s'arrête juste avant la N°1 pour prendre en photo un groupe de cygnes chanteurs qui n'ont pas une allure aussi élégante que nos cygnes à bulbe.

 

La N°1 longe le fjord puis oblique vers l'est pour franchir un col et rejoindre la vallée suivante.

Le dépannage
Le dépannage

C'est alors que nous montons le col que soudain le moteur se met à tousser. Juste le temps de se garer sur un petit parking que le moteur s'arrête ! Plus moyen de le redémarrer.

Nous téléphonons à l'assistance qui met en oeuvre un processus de dépannage.

Près de 2 heures après, un dépanneur nous remorque jusqu'à un garage d'Akureyri dont nous sommes distants de 20 km.

Le garage où il nous a emmené est un Volkswagen, Audi, Toyota, etc., mais pas Renault. Ils n'arrivent pas à détecter la panne et décident de nous envoyer sur un autre garage, aussi multi-marques, mais qui ferait Renault.

Mais il est 18 h et on est vendredi soir et rien ne se fera avant lundi !!!

L'assistance nous propose un hôtel, mais nous ne voulons pas abandonner le camping-car et nous demandons de pouvoir rester sur le parking de la concession pendant le week-end. On nous fournit un branchement électrique et nous allons passer 3 nuits sur ce parking. Glamour, n'est-ce pas ?

 

 

Akureyri, concession automobile. 88 km (total 5633 km dont 4274 en Islande).