Vendredi 21 septembre 2018.

Akureyri - Akureyri

 

77 jours après notre panne, nous revenons en Islande pour rechercher notre camping-car enfin réparé après beaucoup de mésaventures, voir le chapitre "la panne".

Il nous attend devant le garage et nous sommes contents de le retrouver. Bien sûr nous étions impatients de le revoir, mais surtout, la période de froid arrivant, nous étions inquiets des dégâts éventuels du gel sur les canalisations. Heureusement il fait encore 3° ce soir alors que les prévisions annoncent du gel pour les prochains jours.

Nous allons pouvoir reprendre le fil de notre aventure, mais sévèrement écourtée puisque nous n'avons plus que 5 jours avant de reprendre le bateau.

 

Akureyri, parking du garage Renault. Pendant les essais notre camping-car a parcouru 58 km.


Samedi 22 septembre 2018.

Akureyri - Reykjahlid

 

Il a fait froid cette nuit, mais pas de température négative : 3°.

Après un dernier check-up avec le garagiste, nous quittons le garage vers 10 h 30. On s'arrête très vite à un centre commercial pour remplir le frigo pour les 5 jours à venir.

Avant de partir nous avons regardé l'état des routes et ça devrait aller, mais il est prévu des chutes de neige dans la journée.

 

 

On prend le fameux col de Víkurskarð à 325 m d'altitude, où nous sommes tombés en panne. La neige est présente de chaque côté mais la chaussée est sèche. On se dirige vers Husavik, c'est-à-dire encore un peu plus au nord. Il se met à pleuvoir et comme on est à la limite pluie/neige, nous essuyons alternativement des averses de neige ou de pluie suivant que la route s'élève ou s'abaisse.

La campagne environnante blanchit. On n'aurait jamais pensé voir l'Islande sous ce décor!

Nous arrivons à Husavik, grand centre de départ pour les excursions de baleines. Nous visitons l'intéressant musée de la baleine et nous déjeunons sur le parking.

Au moment de repartir : plus de batterie !

Bien qu'étant samedi, un garagiste local accepte de nous la changer et nous ne perdons finalement que peu de temps.

Direction Myvatn, le lac des mouches.

En route nous voyons beaucoup d'oies dans les prés, ainsi que des cygnes chanteurs.

On arrive au lac de Myvatn vers 17h30, au camping Hlid à Reykjahlid.

 

Il n'y a pas de neige au sol, mais les sommets autour de nous sont enneigés à partir de 300 m environ. Il fait froid, 4°.

Il n'y a pas encore beaucoup de monde mais au fur et à mesure de la soirée le camping va finir par être complet. Nous stationnons sur une petite colline avec vue panoramique sur le lac.

 

Reykjahlid, camping Hlid. 179 km (total 5870 km dont 4511 en Islande).


Dimanche 23 septembre 2018.

Reykjahlid - Reykjahlid

 

Au réveil le ciel est tout bleu mais il fait très froid. Le thermomètre affiche -4° à 8h

On a une vue magnifique sur le lac qui brille au soleil et sur les montagnes enneigées qui l'entourent.

On prend le temps d'attendre que les rayons du soleil réchauffent le camping-car. On fait des photos et vers 11h45 nous quittons le camping.

Il y a plein de choses à voir autour du lac et, bien que nous soyons pressés, on va essayer d'en voir quelques-unes.

Par précaution nous prenons un peu de gas-oil car les stations sont rares sur la route de l'est.

 

On va d'abord à Dimmuborgir où une promenade aménagée permet de parcourir des champs de lave et de découvrir des grottes formées par des couloirs de lave. On a une belle vue sur le cratère Hverfjall, mais nous ne le gravirons pas.

 

 

On va ensuite à Grjotagja visiter une grotte au fond de laquelle il y a un lac d'eau chaude d'un bleu intense. Ça sent le soufre. L'accès est un peu acrobatique et il n'y a de place que pour 8 à 10 personnes à la fois. La vapeur empêche de faire des photos correctes. En surface la faille intercontinentale que nous avions vue à Thingvellir, court tout au long du sol.

 

Nous déjeunons sur le parking puis nous allons à Hverir voir les fumerolles, les marmites de boue bouillonnantes et la montagne qui exhale de partout des vapeurs de soufre.

 

centrale géothermique de Krafla
centrale géothermique de Krafla

Enfin nous prenons la route de la centrale géothermique de Krafla. La route s'élève et rapidement nous sommes au milieu des neiges tombées ces derniers jours.

La centrale fume de toutes parts, c'est impressionnant. Des voitures sont garées partout et nous comprenons vite pourquoi.

La route qui continue pour accéder aux parkings de Leirhnjukur et de Viti est complètement enneigée et inaccessible. Les gens se garent donc ici.

 

Nous renonçons à voir ces sites.

pseudos cratères de Skútustaðir
pseudos cratères de Skútustaðir

On prend la décision de retourner au camping Hlid, mais avant nous faisons un détour par le sud du lac pour voir les pseudos cratères de Skútustaðir. Ça a la forme de cratères mais ça a été formé par des grosses bulles de gaz qui ont crevé et se sont affaissées sur elles-même.

 

Bof ! Ça ne casse pas 3 pattes à un canard !

On remarque qu'il n'y a pas une seule mouche, alors que le lac est réputé pour ses invasions de mouches. Peut-être est-ce l'effet des premiers froids? En tous cas nous ne nous en plaignons pas.

De retour au camping, nous nous renseignons sur les aurores boréales et la jeune femme de l'accueil nous indique qu'on est dans une période propice. On espère bien en voir ce soir.

Nous nous remettons au même emplacement sur notre colline dans l'attente du phénomène.

Vers 21h30 nos voisins chinois commencent à pousser des cris ! Nous sortons immédiatement pour voir de vagues lueurs entre 2 montagnes au nord. C'est la pleine lune et sa brillance empêche les aurores de se distinguer.

Mais l'appareil photo capte ce que nos yeux ont du mal à discerner et nous réussissons quand même à voir le phénomène. La qualité n'est pas au top, mais on a quand même une idée de l'aurore.

Nous patientons jusqu'à 23h30, mais, vaincus par la fatigue, le vent et le froid, nous nous résignons à abandonner. Ce n'est pas une aurore sublime mais nous l'avons quand même vue.

  

Reykjahlid, camping Hlid. 82 km (total 5952 km dont 4593 en Islande).


Lundi 24 septembre 2018.

Reykjahlid - Seydisfjordur

 

Au réveil le temps est couvert, aussi la température a un peu remonté : 5°. Il pleuvine par moment, mais le ciel va rapidement se dégager pour laisser place au soleil.

 

Nous quittons le camping vers 11h30. Ben oui, il a fallu récupérer de notre courte nuit !

On fait les services avant de partir puis direction la cascade de Dettifoss.

La route est très belle et les montagnes enneigées sous un rayon de soleil nous offrent de jolies vues mais le vent s'est invité et il souffle fort latéralement.

Arrivés à l'embranchement pour Dettifoss, nous hésitons : la neige est présente sur les bas-côtés. Qu'en sera-t-il plus loin ? Nous préférons renoncer. Nous avons déjà vu beaucoup de belles cascades et même si chacune est différente, ça reste une cascade de plus. Et puis il faut bien se faire une raison, on ne peut pas tout voir !

On continue donc la route vers Egilsstadir en traversant des paysages lunaires.

La région est désertique, il n'y a aucune maison, ni ferme, ni arbre. Que des steppes et des champs de cendres ou de lave. Par endroit la neige s'est accumulée en congères de belle épaisseur.

 

N1, Arrivée vers Egilstadir
N1, Arrivée vers Egilstadir

L'arrivée sur Egilsstadir se fait par une vallée verdoyante et riante qui contraste avec les paysages précédents.

Nous allons à la station N1 pour rendre la bouteille de gaz achetée à l'arrivée. Elle nous est remboursée sans problème et nous récupérons notre bouteille de propane laissée en dépôt. Nous en profitons pour manger au snack de la station. Comme on a été remboursé en espèces, nous avons de l'argent à dépenser aussi nous allons au magasin Vinbudin acheter quelques bières et au magasin Netto faire quelques courses.

Pour demain la météo prévoit des précipitations, pluie en plaine, neige en montagne.

col de Fjardarheidi
col de Fjardarheidi

 Le dernier écueil sur notre route est le col de Fjardarheidi qui sépare Egilsstadir de Seydisfjordur à 620 m d'altitude. En consultant la webcam nous constatons que la neige recouvre le col mais que la route est praticable. La météo prévoit des précipitations pour demain. Si nous passons la nuit ici, il y a des risques de neige dans la nuit et une route difficile pour demain. Nous décidons donc de passer le col cet après-midi, quitte à rester 2 nuits à Seydisfjordur.

Nous franchissons donc sans encombre ces derniers kilomètres, entourés de neige de chaque côté mais sur une route sèche.

 

camping de Seydisfjordur
camping de Seydisfjordur

Nous arrivons à Seydisfjordur à 16 h. Le vent souffle fort en rafales.

La boucle est enfin bouclée, nous revoilà à notre point de départ. 

 

 

 

Seydisfjordur, camping Seydisfjordur. 198 km (total 6150 km dont 4791 en Islande).


Mardi 25 septembre 2018.

Seydisfjordur - Seydisfjordur

 

Comme prévu, il pleut ce matin avec 6°. Nous avons remarqué que la météo islandaise est très précise à court terme, prévoyant les précipitations à une heure près.

On reste ici toute la journée. Mireille fait du rangement dans le camping-car tandis que Jacques va à l'accueil pour bénéficier du Wifi gratuit.

La température descend progressivement et il pleut de plus en plus fort.

 

Le col de Fjardarheidi est aujourd'hui enneigé (image webcam)
Le col de Fjardarheidi est aujourd'hui enneigé (image webcam)

Un coup d'oeil sur la webcam du col nous montre que la route blanchit, nous confortant dans notre décision de traverser hier.

Dans le port le Norröna est arrivé au matin et le ronronnement des moteurs emplit l'espace.

 

Le ciel se dégage enfin vers midi et après le repas nous faisons un tour dans la petite ville qui s'avère charmante. Nous faisons quelques emplettes pour nous débarrasser de nos dernières couronnes islandaises puis nous passons le reste de la journée à nous reposer dans le CC en faisant des jeux.

Seydisfjordur, camping Seydisfjordur. 1 km (total 6151 km dont 4792 en Islande).


Mercredi 26 septembre 2018.

Seydisfjordur - en mer

 

Le bateau est programmé en fin de journée et nous avons donc presque toute la journée pour nous préparer.

On fait nos sacs pour le bateau et Mireille prépare des sandwichs pour le repas de ce soir. En effet, fort de notre expérience de l'aller, nous n'avons pas réservé les repas à bord, ayant décidé de manger au self une pizza ou des pâtes bolognaises car nous n'avions pas vraiment apprécié le buffet du Norröna à l'aller .

A 16 h nous nous déplaçons vers le port pour nous mettre dans les files d'attente du ferry.

Petit à petit le parking se remplit. Beaucoup de voitures et de 4x4, mais moins de camping-cars qu'au mois de mai quand nous sommes arrivés.

Il faut attendre 17 h 45 pour entrer dans le bateau et à 18 h nous sommes dans notre cabine.