Jeudi 14 juin 2018.

Akranes - Varmaland

 

Après la journée de visite d'hier, nous décidons de faire relax aujourd'hui. On discute un peu avec des voisins de camping, on fait un peu de ménage et pour finir on quitte le camping à 13 h.

On ne va pas loin : on traverse la petite ville pour aller voir le phare puis le port devant lequel on déjeune.

On y reste jusqu'à 16 h puis on part en direction de Borgarnes. Il y a beaucoup de vent sur la route et nous adoptons une conduite prudente pour éviter les écarts dus à des bourrasques.

 

Borgarnes
Borgarnes

Borgarnes est construit sur une péninsule reliée d'un côté par une bande de terre et de l'autre par un pont. C'est mignon mais on en a vite fait le tour.

canyon de Bruarhylur
canyon de Bruarhylur

Direction Varmaland, étape de ce soir.

En chemin le canyon de Bruarhylur mérite un arrêt et une photo.

Nous arrivons au camping de Varmaland vers 18 h 30.

Le vent est toujours présent et la température descend. A 23 h il ne fait plus que 5°.

 

Varmaland, camping. 72 km (total 3002 km dont 1643 en Islande).


Vendredi 15 juin 2018.

Varmaland - Varmaland

 

Le vent, qui s'était calmé pendant la nuit, est revenu en rafales.

Ce matin Jacques constate que la connexion internet impossible hier soir est maintenant au top. Il en profite donc pour mettre à jour le site et envoyer les photos qui ont souvent du mal à passer. Miracle, le site est enfin à jour !!!

Peut-être est-ce dû à notre environnement ? En effet nous sommes sur une zone thermique et des serres sont installées, ainsi qu'une piscine, un hôtel de standing et un centre de congrès, contrastant avec la rusticité de ce petit camping.

Nous sommes dans une région plus verdoyante, il y a des arbres, surtout des sapins.

Après le déjeuner nous partons remonter la vallée de la Hvita. Nous nous arrêtons à Deildartunguhver, où des sources chaudes à 100° sortent de terre en bouillonnant. Ce seraient les plus importantes au monde par leur volume. Elles alimentent les villes de Borgarnes et Arkanes situées à plus de 70 km.

La route nous mène aux chutes d'Hraunfossar et Barnafoss.

Ce sont 2 très jolies cascades, l'une s'écoulant en de multiples draperies et filets d'eau, l'autre étant plutôt formée de rapides se frayant un chemin dans une gorge étroite et passant sous une arche naturelle.

Hraunfossar
Hraunfossar

Nous tentons d'aller plus loin voir un tunnel de lave, mais la route se transforme en piste et nous en abandonnons l'idée.

Nous revenons par la même route.

Les lupins sont maintenant ouverts et colorent la nature de bleu. Il y a beaucoup de centres équestres, le cheval islandais étant réputé.

Nous retournons au camping de Varmaland.

 

Varmaland, camping. 107 km (total 3109 km dont 1750 en Islande).


Samedi 16 juin 2018.

Varmaland - Hellissandur

 

C'est le soleil qui nous réveille, il fait froid (6°), mais le vent est tombé.

Après les services nous quittons le camping et allons à Borgarnes pour faire un petit plein avant demain dimanche qui est aussi la fête nationale en Islande.

Aujourd'hui nous allons visiter la péninsule de Snaefellsnes.

Pour la petite histoire, c'est sur le volcan Snaefellsjökull que Jules Verne a situé le départ de son livre "Voyage au centre de la Terre"

Eldborg
Eldborg

 Nous allons à Eldborg voir le cratère d'un volcan facilement accessible. On y rencontre une jeune Française de Lille qui travaille en Islande depuis 3 ans. Elle est contente de parler avec des compatriotes, et de surcroit de la même région qu'elle. Nous en profitons pour demander des renseignements sur la vie en Islande.

Nous reprenons la route jusqu'à Ytri-Tunga pour voir une colonie de phoques. Ils sont nombreux mais assez loin du rivage. Ils paressent sur les rochers du bord de mer.

Il y a aussi beaucoup d'oiseaux dont un huitrier-pie qui couve ses oeufs dans un rond de galets probablement assemblés par un protecteur de la nature.

église de Budir
église de Budir

Plus loin nous découvrons l'église noire de Budir.

Nous sommes sollicités sur le parking par un canadien anglophone qui est en panne de batterie. Jacques sort ses câbles de dépannage et joue au Touring secours. En 10 minutes l'affaire est réglée !

Nous décidons de rejoindre le camping d'Hellissandur et de finir la visite de la péninsule demain. Sur la route les rayons du soleil donnent aux paysages des couleurs variées que l'on pense similaires à ceux du Landmannalaugar. Nous apprenons d'ailleurs ce soir par un coup de fil d'Aline et J-Louis qu'il est toujours fermé !

 

Hellissandur, camping. 198 km (total 3307 km dont 1948 en Islande).


Dimanche 17 juin 2018.

Hellissandur - Hellnar

 

Il a beaucoup plu cette nuit et il pleuvine encore ce matin.

La température est de 6°.

On va reprendre la visite de la péninsule de Snaefellsnes, commencée hier.

Les sites sont pris en sens inverse car nous retournons sur nos pas. Le temps s'est remis.

Tout d'abord c'est Saxholl, un cône volcanique au flanc duquel est installé un escalier permettant d'en atteindre facilement le sommet. Enfin, facilement... 387 marches quand même !

 

Un peu plus loin c'est un autre cratère qui nous attend, le Holaholar. Il a la particularité d'être ouvert sur un côté et on peut y pénétrer en voiture. Nous y faisons la rencontre de 2 Américains de Boston.

Ce site n'est pas sur les guides aussi il n'est pas très connu ni très fréquenté. Pourtant c'est curieux de stationner ainsi au fond d'un cratère !

Le Snaefellsjökull nous domine de sa masse imposante mais son sommet est encore couronné de nuages.

A Dritvik, l'accès à la plage de sable noir se fait par un défilé bordé de pierres dressées comme des menhirs.

Nous rencontrons un couple d'Islandais avec lesquels nous nous entretenons. Ils nous offrent même un morceau de lave noire qu'ils avaient ramassé pour eux sur la plage.

Le temps est carrément beau et le ciel est de plus en plus bleu.

C'est sur cette plage qu'il y a 4 pierres de poids différents qui servaient de test pour l'embauche des matelots. Il fallait au moins soulever la 2ème pierre pour être embauché.

Au phare de Maraliff on a un très beau point de vue sur les piliers Kristnidrangur et Heidnidrangur qui se dressent au bord de la mer.

A Londragar on peut les observer aussi sur l'autre face, et un promontoire a été aménagé pour l'observation d'oiseaux marins, essentiellement des mouettes tridactyles qui nichent dans les falaises.

En se retournant, dos à la mer, on a la chance de voir en entier le Snaefellsjökull qui se détache sur le ciel bleu.

Snaefellsjökull face sud
Snaefellsjökull face sud

Enfin on arrive à Hellnar. C'est une vraie carte postale : des rochers noirs avançant dans la mer bleue, des oiseaux volant partout, un ciel bleu et en fond de décor les montagnes enneigées. Nous restons un long moment à apprécier ce spectacle.

Jacques voudrait faire une partie du sentier côtier de 7 km qui mène à Anarstapi, mais la fatigue se faisant sentir nous préférons remettre à demain.

langoustines ou "humar" taille maxi
langoustines ou "humar" taille maxi

Comme nous sommes encore loin du camping, nous décidons de dormir sur place, sur un petit parking.

On verra bien demain si on a été délogés !

En attendant, Mireille prépare de délicieuses langoustines taille maxi, en l'honneur de la fête des pères.

 

Hellnar, parking. 49 km (total 3356 km dont 1997 en Islande).


Lundi 18 juin 2018.

Hellnar - Hellissandur

 

Le vent a soufflé toute la nuit, parfois en violentes rafales qui ont secoué le camping-car.

Personne n'est venu nous déloger.

Dès le matin nous pouvons observer un chevalier gambette et un huîtrier-pie avec 2 poussins.

 

Ce matin c'est parti pour la randonnée Hellnar-Arnarstapi.

Malgré le vent le soleil est présent.

Jacques décide de scinder l'itinéraire en 2 : d'abord Hellnar jusqu'au milieu du trajet, puis retour au CC. Mireille l'accompagne sur le début du chemin.

Ensuite nous irons à Arnarstapi faire le reste.

Cette balade est agréable et assez facile.

De retour à Hellnar, nous allons à Arnarstapi et nous faisons à 2 la partie nord du circuit qui nous apparaît plus belle et plus intéressante, avec l'arche de Glatklettur et le gouffre de la souris. Les colonnes basaltiques ont des formes originales.

On déjeune d'un hot-dog et on repart pour le canyon de Raudfelsgja, mince fissure dans la roche creusée par une rivière. A l'arrivée, Jacques met les pieds dans la neige mais ne peut pas rentrer dans le canyon entièrement occupé par la rivière.

La partie sud de la péninsule de Snaefellsnes étant terminée, nous traversons par la montagne et un col à 382 m. Nous passons par de magnifiques paysages avec un camaïeu de couleurs. Des plaques de neige subsistent sur les bas-côtés.

traquet motteux
traquet motteux

Nous retournons au camping d'Hellissandur où un traquet motteux se laisse photographier.

 

Hellissandur, camping. 58 km (total 3414 km dont 2055 en Islande).


Mardi 19 juin 2018.

Hellissandur - Hellissandur

 

Camping d'Hellissandur
Camping d'Hellissandur

Nuit calme comme d'habitude dans ce petit camping agréable au milieu d'un champ de lave.

église d'Ingjaldsholl
église d'Ingjaldsholl

 

Nous allons à Olafsvik. En passant nous nous arrêtons à l'église d'Ingjaldsholl, située sur une petite butte qui permet d'apprécier le panorama. 

A Olafsvik l'église est moderne et il ne faut faire que quelques mètres pour admirer la cascade.

Essai de pêche à Olafsvik
Essai de pêche à Olafsvik

On va au port et Jacques va s'essayer à la pêche pour la première fois en Islande. Il y a déjà un autre pêcheur au bout du quai, mais cette première fois ne portera pas chance et Jacques rentre bredouille. Ça lui a quand même permis de discuter avec un Américain, de New Orleans, cette fois.

L'autre pêcheur, plus aguerri et sûrement mieux équipé, remonte un magnifique cabillaud d'un kg environ. Au moment de partir il en fait cadeau à Jacques !

Pendant ce temps Mireille flâne sur les quais où les pêcheurs professionnels débarquent leurs prises d'une autre dimension ! Les mouettes sont les premières à essayer d'en profiter.

pipit farlouse
pipit farlouse

Nous déjeunons sur le port et Jacques essaie à nouveau dans l'après-midi, mais la marée est descendante et ce n'est plus le bon moment.

Après quelques courses nous retournons au camping d'Hellissandur où nous pourrons observer un pipit farlouse.

Ça aura été une journée calme, de récupération.

Ce soir nous nous régalons avec le cabillaud au court-bouillon accompagné de pommes vapeur. Mummm!

Pour finir en beauté, le soleil nous offre un beau spectacle à minuit. Ce n'est pas le vrai soleil de minuit car à l'heure solaire il n'est que 23 h, mais c'est beau quand même.

Soleil de "minuit" à Hellissandur
Soleil de "minuit" à Hellissandur

 

Hellissandur, camping. 29 km (total 3443 km dont 2084 en Islande).


Mercredi 20 juin 2018.

Hellissandur - Varmaland

 

Nous quittons ce camping que nous avons trouvé vraiment bien.

Ce matin nous finissons la côte nord de la péninsule de Snaefellsnes. Ça fait maintenant la quatrième journée que nous tournons dans ce coin et nous trouvons la région très intéressante.

Le ciel est d'un bleu pur, sans aucun nuage, et ce temps nous suivra toute la journée.

Le Snaefellsjökull est resplendissant sous le soleil. D'ici nous en voyons la face nord, plus enneigée.

Snaefellsjökull face nord
Snaefellsjökull face nord
Kirkjufell et Kirkjufellsfoss
Kirkjufell et Kirkjufellsfoss

Nous progressons vers l'est pour atteindre le mont Kirkjufell et la cascade Kirkjufellsfoss. La forme de la montagne fait penser au chapeau d'Harry Potter.

Sur la route les paysages sont multiples et les couleurs sont plus vives sous le soleil.

A Bjarnarhofn, nous visitons le musée du requin. Intéressant mais cher. Adriana, une jeune femme portugaise qui est ici pour la saison, nous commente la visite en français. On peut tâter de la peau de requin qui est couverte de petite pointes, et voir les mâchoires avec les rangées de dents qui se renouvellent tout au long de la vie de l'animal. Nous avons le droit de goûter un peu de requin puisqu'ils le préparent eux-mêmes. Mireille ne veut pas goûter et Jacques se contente d'un tout petit cube. Pas convaincu !

Haie d'honneur
Haie d'honneur

En sortant une brebis et ses 2 agneaux nous font une haie d'honneur.

Nous allons jusqu'à Stykkisholmur, petite ville agréable avec son église moderne et son port charmant d'où part le ferry pour traverser le Breidafjordur.

Pour gagner la région des fjords de l'ouest, il y a 3 solutions :

-le ferry qui va de Stykkisholmur à Brjanslaekur (avantage : on évite plusieurs heures de route ; inconvénient : cher!)

-la route côtière 54 puis 60 (avantage : trajet routier le plus court (304 km) ; inconvénient : il y a 67 km de gravel road)

-le détour en revenant sur Borgarnes (avantage : route en bon état ; inconvénient : détour de 92 km supplémentaires (396 km)

C'est cette dernière solution que nous choisissons, après tout on n'est pas pressés !

On s'arrête le soir au Camping de Varmaland où nous sommes déjà allés.

 

Varmaland, camping. 228 km (total 3671 km dont 2312 en Islande).


Jeudi 21 juin 2018.

Varmaland - Reykholar

 

C'est l'été ! Après la très belle journée d'hier, ce matin c'est la pluie qui est au rendez-vous, et en plus il y a du vent.

On va vers les fjords de l'ouest. Après quelques km sur la route n°1 nous bifurquons à gauche pour franchir un petit col (414 m) en direction de Budardalur. Il y a toujours de la neige par endroits sur les côtés.

Nous croisons un camping-cariste français avec qui nous échangeons quelques informations. Il fait partie d'un groupe Thellier. Ce qu'il nous dit, appris auprès de son guide, n'est pas réjouissant pour nous. Déjà que le camping sauvage a été interdit depuis 2016, le gouvernement islandais aurait pour projet de limiter de manière drastique la venue des véhicules étrangers sur l'île et par là-même des camping-cars. Il préfèrerait voir arriver les touristes en avion pour leur louer des voitures et des camping-cars locaux.

 Autant dire que l'intérêt que l'on peut porter à l'Islande en sera beaucoup diminué. C'est aussi mal connaître les désirs des camping-caristes : si on a investi dans notre véhicule de loisir, c'est pour en profiter et pas pour en louer un autre ! Nous suivrons avec attention l'évolution de cette question.

Malgré le temps maussade, pluie par intermittence, le paysage est très joli. Mais nous ne trouvons pas beaucoup d'intérêt à rouler sous la pluie aussi nous décidons de nous arrêter en début d'après-midi au camping de Reykholar. De notre emplacement nous avons une vue sur une lande en bordure de mer où nous pouvons observer des oiseaux, en particulier le barge à queue noire et le chevalier gambette.

Nous sommes aux portes des fjords de l'Ouest que nous attaquerons demain.

 

Reykholar, camping. 144 km (total 3815 km dont 2456 en Islande).